vendredi 25 février 2011

Rare repos



Rare moment de repos pour ces femmes de la coopérative Tejidos Guadalupe.
Rien de bien compliqué, une balade au parc et
un petit temps de détente dans le vert du gazon.


Photos: Iximché, Guatemala 2011

jeudi 24 février 2011

Desapariciones

Certains traumatismes restent à jamais empreignés dans l'esprit. Que faire avec ces images lorsqu'elles refont surface? Les réponses aux questions qui pourraient apaiser les coeurs ne viendront probablement jamais.
Avec des chiffres qui varient entre 45 000 et 50 000, le Guatemala est le pays dans le monde où l'on compte le plus grand nombre de disparitions forcées.
Un mari, un fils, une soeur... (Flk)

A dónde van los desaparecidos?
busca en el agua y en los matorrales
y por qué es que se desaparecen?
por qué no todos somos iguales
y cuándo vuelve el desaparecido?
cada vez que lo trae el pensamiento
cómo se le habla al desaparecido?
con la emoción apretando por dentro
Extrait de la chanson Desapariciones de RubÉn Blades
                                                                                                                        Où vont les disparues?
Cherchant dans l'eau et les buissons
Et pourquoi disparaissent-il?
Parceque nous ne sommes pas tous égaux
Quand reviennent les disparues?
Chaque fois qu'ils refont surface dans nos mémoires
Comment parle t'on aux disparues?
Avec le coeur serré
(traduction libre, Flk)

Photo : Site d'exhumation de victimes des massacres du conflit armé,
Chimaltenango, Guatemala, février 2011  

mercredi 23 février 2011

Témoignage


- « Je venais d'accoucher de mon 4e enfant au matin. En milieu de journée, les soldats de l'armée sont entrés dans la maison disant qu'ils venaient chercher mon mari afin de lui poser quelques questions. Nous étions très apeurés... Mon mari a résisté, mais ils l'ont amené de force jusqu'à l'extérieur. Le plus vieux de mes fils a voulu s'interposer, mais un soldat a braqué son arme sur lui... Ils ont monté mon mari dans la camionnette et ils sont partis... Je ne l'ai plus jamais revu... »
-Témoignage d'une femme de Sans José Poaquil, évènement de mai 1982. 


Photo : Comalapa, Chimaltenango, Guatemala, février 2011

samedi 19 février 2011

Orion

Orion
Chasseur géant de la mythologie grecque réputé pour sa beauté et sa violence.
La légende raconte qu'il fut transformé en un amas d'étoiles par Zeus.

Avec plus de 2.5 millions d'habitants, les lumières de la ville de Guatemala Ciudad voilent en grande partie le ciel. Toutefois, du toit du bâtiment où nous logeons en cette nuit fraiche de janvier, certaines étoiles persistent à briller. C'est le cas de la célèbre constellation d'Orion qui possède l'une des rares nébuleuses visibles à l'oeil nu. (Flk)


Photo: Guatemala Ciudad, janvier 2011

vendredi 18 février 2011

Nous aurons...

Avec les années, un petit ensemble de maisons s'est construit à l'intérieur du dépotoir. Trier dans les déchets afin de trouver quelques bouts de métal ou de plastique à revendre constitue le seul moyen de subsistance pour ces familles. Le désespoir devant l'absence d'option de sortie oblige parfois l'humain à vivre dans les pires conditions. (Flk)

«Nous aurons des corbeilles pleines
De roses noires pour tuer la haine
Des territoires coulés dans nos veines
Et des amours qui valent la peine

Nous aurons tout ce qui nous manque
Des feux d'argent aux portes des banques
Des abattoirs de millionnaires
Des réservoirs d'années-lumière»
(Nous aurons, Richard Desjardins)


Photos: Dépotoir de Guatemala Ciudad, janvier 2011

samedi 12 février 2011

Madrugada


San José Poaquil au petit matin. La petite ville de 21 000 habitants, dans les montagnes du Chimaltenango, s'anime dès les premières lueurs du jour. Déjà à 5 h, un premier départ de bus pour la capitale s'organise.


Photos : San José Poaquil, Chimaltenango, Guatemala, janvier 2011

mercredi 9 février 2011

Refaire le monde


« Chaque génération, sans doute se croyait vouée à refaire le monde. La mienne sait qu'elle ne le fera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse » — Albert Camus, 1957.

Avec les années qui passent, force est de constater que cette tâche si importante a été remise aux générations suivantes. Elle sera, dans peu de temps, entre les mains de ces enfants... (Flk)

Photo : École de cartier de Guatemala Ciudad construite sur le site d'un ancien dépotoire, janvier 2011.