15 octobre 2010, dans 22 villes au Québec se tenait la 21ème nuit des sans-abri.
À Drummondville, nous étions plus de 250 personnes à défier la température en solidarité aux personnes en situation d'itinérance.
Voici un cours texte que j'ai écrit pour l'occasion :
Cela fait déjà quelques années que je parcours ma ville comme travailleur de rue à la rencontre de gens qui vivent toute sorte de réalités de précarité.
En dehors de la rue, les personnes à qui je parle de mon travail s’étonnent souvent et ont du mal à imaginer que notre présence puisse être justifiée à chez nous.
Pourtant, depuis plus de 25 ans, le travail de rue, les ressources d’aide et d’hébergement et les ressources d’aide alimentaire sont présentent dans notre communauté. Est-ce à dire que nous tous, travaillions avec des fantômes statistiques. Non!!, c’est que l’itinérance, la pauvreté, et l’exclusion sociale sont des réalités qui, trop souvent, savent se faire discrètes et que l’on n’aime pas exposer.
L’itinérance n’est pas toujours celle que l’on peut s’imaginer. Le plus souvent en 2010, il s’agit d’un phénomène caché : précarité de logement, errance résidentielle, pauvreté accrue, isolement...
Bien qu’elles soient peu visibles pour la majorité des citoyens, ces réalités sont belles et bien là, chez nous. À preuve, cette année encore, c’est plus de 440 personnes qui ont été rencontrées par les travailleurs de rue. Les 2 ressources en hébergement affichent le plus souvent complet. Plusieurs ressources, d’ont le Carrefour d’entraide fournit pas moins de 3000 dépannages de première nécessité. Au Comptoir Alimentaire ont dessert jusqu’à 90 dépannages par jour à des gens dans le besoin. Et de sont côté, la Tablée Populaire a servi plus de 24 000 repas dans ces locaux et 42 000 petits déjeuners aux enfants des écoles primaires de la municipalité.
La nuit des sans-abri est pour nous une occasion de sensibiliser la population au fait que ces personnes vivant de l'itinérance existent et ont droit au respect et à la dignité. Soyons solidaires des personnes touchées par l'itinérance. (Flk)
« Personne n'est à l'abri »
En surface les changements semblent parfois rapides. Toutefois, les transformations majeures et plus profondes se font toujours de façon plus lente et silencieuse. Malgré les apparences, rien de ce qui disparaît ne laisse place au vide. Parce que là où tout fut détruit il est toujours possible de reconstruire. Les travaux constants apporteront du nouveau. Et les paysages les décorent, et les gens changent... » (Flk) 
